Le Congo dispose de réserves minières importantes. Ce potentiel minier demeure sous exploré et sous exploité. La mise en œuvre de ce potentiel pourrait constituer une source importante de revenus et contribue à diversifier l’économie largement tributaire du pétrole. En l’état de la connaissance actuelle du sous-sol, plusieurs indices de gisements d’or, de diamant, de potasse, de fer, de polymétaux et d’autres substances minérales à usage agricole et industriel sont répertoriés.

Atouts, potentialités et configuration du secteur

Selon plusieurs études disponibles, le potentiel minier du Congo se présente comme suit :

  • 25 milliards de tonnes des réserves de fer localisés dans les départements de la Lékoumou (Mayoko, Zanaga, Bambama, Madzoumou) au Sud du pays et de la Sangha (Mont Nabemba, Ivindo, Boundoudo, Avima, Nabeba et Youkou) dans le Nord du pays ;
  • 3,2 milliards de tonnes de resserve de potasse localisés dans les départements de Kouilou/Pointe-Noire;
  • 2,2 millions de tonnes de resserves de cuivre
  • 531 millions de tonnes de resserves de phosphate.

Pour réglementer l’investissement dans le secteur minier, la République du Congo a adopté en avril 2005 un nouveau code minier par la loi n° 4-2005 du 11 avril 2005.Ce code minier met en place des conditions attractives et établit un régime clair concernant les accords pour l’exploration et l’exploitation minières.

Le code minier attribue aussi, sous réserve qu’une licence minière soit accordée, une part de 10% à l’Etat congolais dans tous les projets miniers. La redevance minière varie de 2% à 7% selon les substances minérales non précieuses et de 5% en ce qui concerne les substances minérales précieuses, etc.

Opportunités d’investissements

Il existe plusieurs opportunités potentielles liées à la construction des unités de transformation locale. Des appuis seront accordés aux industriels pour la transformation locale des minerais, avec l’implantation:

  • des usines de première transformation : pelletisation et production de DRI grâce à la disponibilité de gaz naturel et d’électricité ;
  • des usines de seconde transformation : fonderies, usines d’affinage ;
  • des usines de troisième transformation (bonification) : usinage de pièces, moulages (au sable, permanent, à la cire perdue, au plâtre et en mousse polystyrène), Ateliers de fabriques de produits métalliques ;

Le Gouvernement étudie l’option de construction d’une nouvelle zone économique spéciale dédiée à l’acier et à la métallurgie (« Cité du Métal »).

D’autres opportunités existent dans la recherche et le développement de nouveau gisements prometteurs.

A titre indicatif, il est signalé la découverte de traces de gypse dans le département de la Bouenza. Le gypse est un minerai de premier plan pour la valorisation efficiente du calcaire existant en abondance dans le pays parce qu’il est utilisé comme intrant dans la fabrication du ciment. Actuellement, le Congo importe le gypse, alors que le pays s’achemine vers une production record de ciment avec pas moins de cinq (5) cimenteries qui seront actives à terme. Parmi celles-ci, la cimenterie Dangoté, située dans le département de la Bouenza, avec une production attendue de 1 500 000 tonnes de ciment par an.